L’Histoire

Le territoire de Bourbriac contient des vestiges des époques pré et protohistoriques.

Le néolithique est représenté par le menhir de Menez-Krec’h-an-Arc’hant à Kerivoa, par le dolmen de Roc’hello, aujourd’hui détruit et par de nombreux objets tels que haches, pointes de flèches…

La période la plus riche est sans conteste l’Age du Bronze : il demeure sur la commune les vestiges de plusieurs tumulus, dont le mieux conservé est celui de Tanouédou, et le caveau de Kerivoa (classés à l’inventaire des monuments historiques).

Dans ce même village a été découvert en 1932 le « trésor de Kerivoa » composé de trois lunules en or de type irlandais ainsi que de torques et d’un bandeau en or. Ces objets sont aujourd’hui conservés au musée de Saint-Germain-en-Laye.

A l’origine de Bourbriac, se trouve le monastère celtique bâti par Saint-Briac, moine d’origine irlandaise, éponyme de la paroisse devenue commune de Bourbriac. Selon sa vie légendaire, celui-ci aurait vécu aux 6e et début du 7e siècle et aurait été compagnon de Saint-Tudual, fondateur de l’évêché de Tréguier. Cette même vie raconte que Briac reçut de Deroch, roi de Domnonée, la permission de bâtir son premier oratoire à proximité du château du souverain, puis son monastère à l’endroit qu’occupe aujourd’hui le bourg de Bourbriac. Ce monastère aurait été détruit par les Normands en 878.

Au Moyen Age, Bourbriac était le centre d’une seigneurie importante – la châtellenie de Minibriac – dont le siège était la motte féodale de Koz-Kastell, proche du bourg, et qui couvrait les paroisses et trèves de Coadout – Magoar, Bourbriac – Saint-Adrien et Plésidy. D’un point de vue religieux et administratif, Bourbriac appartenait sous l’ancien régime à l’évêché de Tréguier.

Un certain nombre d’événements ont marqué l’histoire de la commune :
Au 14e siècle, durant la Guerre de Succession de Bretagne, la paroisse a été occupée par une garnison qui a profané l’église.
De même, durant les Guerres de la Ligue (1590-1598), de nombreux passages de troupes sont venus affecter durement la vie de la population.
Pendant la période révolutionnaire, les municipalités successives et la population se sont rangées dans une prudente expectative, ce qui n’a pas tenu Bourbriac à l’abri du passage des colonnes mobiles républicaines ni des incursions des chouans qui, à l’occasion, n’ont pas hésité à maltraiter les élus municipaux.
En 1879 la commune a atteint son apogée démographique avec 4509 habitants, l’accroissement régulier de population étant tempéré par une émigration précoce et forte.

La première Guerre mondiale a fortement affecté la commune qui a compté 237 tués ou disparus dans le conflit pour une population de 4306 habitants en 1911.
Durant la seconde Guerre, les derniers mois de l’occupation allemande (mai – début août 1944) ont vu se dérouler dans la commune plusieurs événements dramatiques : arrestations, déportations, attaque du bourg par les maquisards, présence d’une garnison allemande et de la Gestapo…

La revue d’histoire et d’archéologie locale Pays d’Argoat contient de nombreux articles retraçant l’histoire de Bourbriac.

Botrel Yannick :

Bourbriac au 15e siècle (N°1)
Archéologie à Bourbriac (N° 2)
Forestiers et habitants de Bourbriac au 17e (N° 4)
Les municipalités de Bourbriac (1790-1914) (N° 6)
Les conscrits de l’Empire (N° 8)
La châtellenie de Minibriac, quelques notes historiques (N° 10)
Bourbriac et sa région dans la Révolution (N° 12)
Le temps des manoirs (N° 12)
La fin de l’occupation allemande (N° 37)

Le Buhan Pierre

Les soldats des cantons de Bourbriac et Saint-Nicolas-du-Pélem (1791-1815)
(N° 33 et 34)

Bourgès André-Yves

Classes sociales à Bourbriac au 15e siècle (N° 7 et 8)

Contact :
Association d’Histoire et d’Archéologie de Bourbriac, mairie, Hent dré. 22390 Bourbriac.
Ou : ROLLAND Jean-Paul, 13, rue Jules-Ferry, 22970 Ploumagoar – kerrol@wanadoo.fr